Misa de Indios – Misa Criolla



Pour clore cette édition anniversaire des 20 ans, Éclats de voix va mettre la barre très haut, ce dimanche après-midi. Dans la fraîcheur de la cathédrale (une vraie bénédiction avec les 35° annoncés à l’ombre), les festivaliers ne manqueront pas, à partir de 17 heures, la «Misa Criolla», œuvre majeure de la musique sacrée du XXe siècle, interprétée par l’ensemble La Chimera accompagné par le Chœur de chambre de Pampelune. Composée en 1964 par l’Argentin Ariel Ramirez, la Misa Criolla est l’une des premières messes écrites en espagnol. Cette œuvre reprend les cinq parties de la messe (KyrieGloriaCredoSanctusAgnus Dei) en conciliant rythmes, formes musicales et instruments de la musique traditionnelle argentine et bolivienne. Pour rendre son lustre et son actualité à cette partition cinquantenaire, le compositeur et luthiste Eduardo Egüez, directeur artistique de la Chimera, lui apporte aujourd’hui des accents baroques, mêlant aux saveurs du charango (petite guitare), des flûtes ou des percussions indiennes, le timbre des violes de gambe et de la harpe.

Très populaire depuis sa création, la Misa Criolla a été interprétée dans le monde entier, notamment par les ténors José Carreras, Placido Domingo et la grande chanteuse argentine Mercedes Sosa.

Acclamés au festival de La Chaise-Dieu

«L’été dernier, au très réputé festival de La Chaise-Dieu, la Misa Criolla, donnée par ces mêmes interprètes, a été saluée comme inventive, rythmique et infiniment mélodieuse. La voix de la soprano argentine Barbara Kusa est envoûtante, celle de son compatriote, le flûtiste et chanteur Luis Rigou, sensible et spontanée. Une très longue «standing ovation», rare en ce lieu, a salué cette interprétation joyeuse», rapporte Patrick de Chirée.

En première partie du concert, La Chimera regroupera dans la «Misa de Indios», de superbes œuvres du baroque colonial sud-américain, en particulier des chansons péruviennes des XVIIe et XVIIIe siècles écrites dans la langue native, le quechua.


Un génie de la flûte traversière

Faisant appel à une voix de soliste, un chœur et un orchestre, la messe ose une véritable fusion entre la liturgie traditionnelle et les rythmes indigènes. Dimanche à Auch, cette œuvre sera sublimée par la voix chaude et pure de la soprano argentine Barbara Kusa et servie par un artiste exceptionnel, Luis Rigou. Génie de la flûte traversière, il a mené une carrière au sein du Cuarteto Cedrón et surtout du groupe Maïz, qu’il a fondé en 1983 : sa série d’albums «Ocarina» a été vendue à 12 millions d’exemplaires et récompensée de 57 Disques d’or.